Buster Keaton
(book in French)
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Keaton doit son prénom, Buster - " casse-cou ", à une dégringolade, miraculeusement sans conséquences, qu'il fit bébé dans l'escalier. C'est sans doute ce que l'on peut appeler une scène primitive pour se maître du burlesque dont le corps perpétuellement en déséquilibre allait devenir une marque de fabrique.
Alors qu'il se produit au music-hall avec ses parents depuis tout petit, une société de protection de l'enfant s'émeut des chutes et contorsions que lui valent ses rôles d'adultes miniatures. Il est recruté par Mack Sennett pour donner la réplique à Fatty Arbuckle, " l'obèse au visage de poupon ", dans d'hilarantes comédies à base de poursuites et de batailles de tartes à la crème. Mais, plus largement, c'est un genre à part entière du cinéma qui s'y invente, le burlesque, qui, qu'au-delà du rire, traite du rapport difficile qu'entretient l'homme avec les objets l'espace et les autres. Au début des années vingt, Kaeton crée ses propres studios. Acteur, metteur en scène, scénariste, il produit nombre de courts métrages, au meilleur de son talent dans l'inoubliable Maison démontable. Il passe bientôt au long métrage et réalise une succession de chefs-d'œuvre comme Sherlock Junior, La Croisière du " Navigator ", ou Le Mécano de la " General ", merveilleuses de rythme, de logique et de géométrie. Le temps n'est plus où il fallait légitimer Buster Keaton pour lui assurer une place centrale qui lui revient de droit dans l'histoire du cinéma mondial. Il n'est donc plus besoin de l'opposer à Charlie Chaplin. Ce combat de cinéphilie a été gagné, et Charlie Chaplin et Keaton en sont tous deux sortis vainqueurs, maîtres incontestés du comique et du burlesque.
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Keaton doit son prénom, Buster - «casse-cou» -, à une dégringolade, miraculeusement sans conséquences, qu'il fit bébé dans un escalier. C'est sans doute ce que l'on peut appeler une scène primitive pour ce maître du burlesque dont le corps perpétuellement en déséquilibre allait devenir une marque de fabrique.
Alors qu'il se produit au music-hall avec ses parents depuis tout petit, une société de protection de l'enfance s'émeut des chutes et contorsions que lui valent ses rôles d'adulte miniature. Il est recruté par Mack Sennett pour donner la réplique à Fatty Arbuckle, «l'obèse au visage de poupon», dans d'hilarantes comédies à base de poursuites et de batailles de tartes à la crème. Mais, plus largement, c'est un genre à part entière du cinéma qui s'y invente, le burlesque, qui, au-delà du rire, traite du rapport difficile qu'entretient l'homme avec les objets, l'espace et les autres. Au début des années vingt, Keaton crée ses propres studios. Acteur, metteur en scène, scénariste..., il produit nombre de courts métrages, au meilleur de son talent dans l'inoubliable Maison démontable. Il passe bientôt au long métrage et réalise une succession de chefs-d'œuvre comme Sherlock junior, La Croisière du «Navigator», ou Le Mécano de la «General», merveilles de rythme, de logique et de géométrie. Le temps n'est plus où il fallait légitimer Buster Keaton pour lui assurer la place centrale qui lui revient de droit dans l'histoire du cinéma mondial. Il n'est donc plus besoin de l'opposer à Charlie Chaplin. Ce combat de la cinéphilie a été gagné, et Chaplin et Keaton en sont tous deux sortis vainqueurs, maîtres incontestés du comique et du burlesque.
Stéphane Goudet est maître de conférences en cinéma à l'université Paris I et dirige le cinéma Le Méliès à Montreuil. Il est l'auteur de Jacques Tati, de François le facteur à M. Hulot et le coauteur (avec François Ede) du livre Playtime (Cahiers du cinéma). Il a réalisé un film sur Mon oncle, Tout communique (DVD Naïve).
Excerpt:
L'enfant de la balle
Du vaudeville aux débuts au cinéma
Buster ?
Au commencement était la chute. «Buster» naît en effet en dégringolant un escalier, à six mois, en 1896. Témoin de cette scène des plus spectaculaires, à en croire Keaton, le grand magicien Harry Houdini, collaborateur de son père, qui se serait exclamé : «What a buster !», qu'on a pu traduire par «Quelle chute !», «Quel gros malin !» ou «Quel casse-cou !»...
«Buster» devient alors le surnom de celui que l'état civil reconnaît sous le nom de Joseph Frank Keaton, né le 4 octobre 1895 à Piqua, dans le Kansas, pendant la tournée à laquelle participent ses parents Myra Cutler Keaton (un mètre cinquante, quarante kilos, saxophoniste) et Joseph, dit Joe (un mètre quatre-vingts, soixante-quinze kilos, acteur, danseur, cascadeur, bagarreur). Deux mois après sa naissance a lieu à Paris, dans le Salon indien du Grand Café, la première projection mythique du Cinématographe des frères Lumière. L'Arrivée d'un train en gare de La Ciotat suit donc de bien peu l'arrivée au monde du futur «mécano de la General».
La serpillière humaine
Joseph junior fait ses débuts officiels sur scène en 1899 en prenant part au numéro de music-hall de ses parents. «D'abord je lui ai dit de ne pas bouger, raconte Joe Keaton, qui a abandonné le show médicinal de son beau-père pour ce qu'on nomme alors aux États-Unis le vaudeville, autrement dit le music-hall. Il devait s'adosser à un portant et rester là. Puis un jour j'ai eu l'idée de l'habiller comme moi, en Irlandais burlesque, avec une perruque hirsute, des favoris touffus, un gilet et un pantalon trop grands. Très vite, il a su imiter mes moindres mouvements et provoquer les rires.»
Dès l'âge de cinq ans, Buster devient la vedette du numéro familial. Lui et ses parents sont rapidement rebaptisés les Trois Keaton. Il sert, sur scène, de souffre-douleur à son père, qui n'hésite pas à le jeter dans la fosse d'orchestre. Il l'emploie également comme balai pour nettoyer le plancher, ce qui lui vaut un surnom pour le moins étrange pour un enfant : «la serpillière humaine». Insensible à la douleur autant qu'à la drôlerie, l'enfant-objet fait ainsi, en public, office de chiffon à poussière, de sac à patates ou de ballon de foot. Buster est donc, «pour rire», maltraité par un père qu'il engagera souvent par la suite dans ses propres films (dans Cadet d'eau douce par exemple). Mais il arrive, semble-t-il, à ce dernier d'oublier aussi la frontière entre la scène et la ville. «Seul Keaton frappe les enfants de Keaton», avance Joe en guise de morale, raconte Buster dans Slapstick. «C'est mon fils et je lui tords le cou comme j'en ai envie», répond en écho la figure du père dans La Voisine de Malec (1920).
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