Le petit livre à offrir à un passionné de cinéma
Parce que ça vaut bien sept ans de réflexion (book in French)
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Book Presentation:
À offrir à tous les amoureux du 7e art, ce dernier ouvrage de la collection va vous étonner et vous surprendre par ses textes originaux et décalés, informatifs et plein d'humour ! Vous retrouverez ainsi, toutes les plus grandes stars du cinéma français et étranger, connaîtrez enfin tout sur les petites et grandes histoires des plus grands succès du cinéma dans cet ouvrage au graphisme toujours élégant et chic comme une montée des marches à Cannes !
Excerpt:
Extrait de l'introduction
Une comédienne : «Les Feux de la rampe, c'est tellement génial ! Je l'ai vu huit fois !»
Billy Wilder : «Moi, je ne l'ai vu qu'une fois, mais j'ai eu l'impression de l'avoir vu huit fois.»
Derrière toute bonne vacherie - dont Hollywood était friand et Wilder coutumier - se cache souvent une vérité. C'était en 1952. Billy Wilder avait quarante-six ans et les films de Charlot l'avaient accompagné depuis son enfance modeste en Autriche jusqu'à ses succès à Hollywood. Si Wilder avait admiré et mémorisé les premiers films de Chariot, il voyait qu'au crépuscule de sa carrière Chaplin avait perdu sa capacité créative : le sentimentalisme et la nostalgie l'avaient emporté. Wilder voyait dans Les Feux de la rampe un recyclage de l'époque ou Chariot était un immense créateur.
Tout cinéphile a un peu la mémoire de Wilder - pas sa méchanceté -, car tout cinéphile aime à revoir les films de son panthéon personnel. Qu'est-ce qu'un classique ? Un film dont chaque nouveau visionnage nous procure le plaisir de la répétition, autant qu'il nous révèle son lot de détails que nous avions ignorés. Un film qui étrangement garde son suspense, alors que nous en connaissons le dénouement. Un film qui peut encore et toujours nous amener les larmes aux yeux, comme lorsque nous revoyons la dernière scène des Lumières de la ville.
Ce divertissement pour fête foraine inventé à la fin du XIXe siècle est devenu l'art majeur du XXe siècle, car il a l'extraordinaire pouvoir de captiver tous les hommes.
° Un film peut nous faire vivre des émotions plus intenses que celles de notre vie réelle, car il nous fait vivre des situations plus extrêmes. Il nous fait peur quand le danger guette un personnage. Il nous soulage quand il y échappe.
° Un film peut nous fait rire avec des situations qui d'ordinaire nous désolent : comédies italiennes, anglaises ou américaines, sans oublier l'humour juif, prouvent que le rire chez les hommes est universel.
° Un film nous fait voir le réel et affûte notre sens de l'observation. Il nous montre des choses que nous négligeons d'observer, le regard usé par l'habitude : il leur redonne vie. «Les choses étaient réelles, elles deviennent présentes», comme le synthétise Edgar Morin.
° Un film nous apprend à croire davantage aux actes qu'aux discours. Il nous incite à nous intéresser aux relations (d'amour, de haine, de mépris...) entre les personnages, qui se lisent sur leurs visages.
° Les films nous font découvrir une autre culture en nous faisant voyager dans des pays étrangers, mais aussi dans des époques révolues, des galaxies lointaines et des temps futurs. Us nous rendent familiers des villes où nous n'avons jamais posé les pieds (New York, Los Angeles, Tokyo...) et des décors où nous n'oserions jamais nous aventurer.
° Pour ajouter à leur séduction, les films «flattent nos travers». Ils nous encouragent à nous sentir supérieurs quand nous voyons un personnage commettre une faute (que nous ne ferions pas) et que nous espérons le voir puni, ou quand nous assistons à son malheur, confortablement installé dans notre fauteuil. Ils nous font souffrir et jubiler de la souffrance. «Plus le méchant est réussi, plus le film est réussi», disait Alfred Hitchcock.
° Les films nous font également rêver lorsqu'ils nous montrent des personnages héroïques. En particulier les superhéros, qui, dans la vie quotidienne, sont si maladroits et se font humilier, mais qui se métamorphosent dès qu'il faut sauver le monde. Avoir en soi un géant qui va pouvoir montrer sa force et triompher : fantasme de l'homme devant son écran.
Un film est mouvement et métamorphose. Quand il était opérateur chez Lumière, Méliès filmait la place de l'Opéra. Un jour, sa caméra s'est bloquée, puis il a réussi à la remettre en marche. Pendant l'interruption, la circulation avait continué. En projetant la bande, Méliès a vu un omnibus transformé en corbillard, des hommes changés en femmes. Son art est sorti de ce montage involontaire.
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