Le Cerf-volant du bout du monde
de Roger Pigaut
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Description de l'ouvrage :
Vu aujourd’hui, Le Cerf-volant du bout du monde garde une certaine fraîcheur, une qualité qui persiste malgré la naïveté de son propos d’ensemble. Le film nous parle d’amitié, de solidarité, de coopération entre les enfants vivant dans des pays aussi éloignés que peuvent l’être la France et la Chine, « du bout du monde ». À la sortie du film, c’est le critique communiste Georges Sadoul qui écrivait dans Les Lettres françaises du 26 décembre 1958 : « Et il passionne aussi les adultes, en leur donnant à découvrir la plus grande partie du monde, la plus peuplée, la plus mal connue et la plus attirante. » Quarante ans après cette réalisation, notre regard sur la Chine s’est enrichi de ces dizaines d’années d’histoire qui ont bouleversé les idéologies. Nous avons appris à être moins crédules, peut-être aussi moins manichéens, à nous méfier de ceux qui prônent les lendemains qui chantent. Lorsque le Mur de Berlin est tombé, en1989, il a sans doute mis un terme définitif à la mise en pratique d’une idéologie déjà bien moribonde, et cela quelques mois après la répression sanglante des manifestations de la place Tian An Men à Pékin. Plutôt que chercher, de manière presque compulsive à nous tourner vers quelque pays-modèle, nous essayons tant bien que mal de refonder nos valeurs sur le terreau qui est le nôtre. Néanmoins, nous pouvons éprouver de la sympathie à l’égard d’un film qui, certes, est daté, mais dont les valeurs n’ont pas vieilli. Il n’y a pas si longtemps qu’en France le « Tous ensemble » résonnait agréablement comme un idéal qui perdure. Le film résiste encore aujourd’hui, par sa lumineuse photographie (Henri Alekan), son choix des cadrages et la présence d’une musique inspirée (Louis Bessières) plus que par la mise en scène proprement dite ou sa direction d’acteurs. Le réalisateur, honnête artisan, a eu le grand mérite de s’entourer de collaborateurs talentueux et d’orchestrer un véritable travail d’équipe. Au crédit du film aussi, il faut ajouter l’excellent parti pris d’inscrire dans sa réalisation même la langue chinoise, à la fois comme partition musicale et comme élément dramaturgique qui permet aux spectateurs de partager intimement la difficulté des enfants à se comprendre par le seul langage parlé, avant de trouver une fillette chinoise bilingue. Le fait de ne pas sous-titrer la partie filmée en Chine procède de ce choix artistique.
Voir le site internet de l'éditeur Les Enfants de cinéma
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> Du même auteur :
Cinéma, service public (1977)
Créteil, 1968-1976
de Olivier Barrot, Jean-Pierre Jeancolas et Gérard Lefèvre
Sujet : Economie
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