Johnny Depp
Du rêve de rockstar au grand cinéma international, la carrière du plus éclectique outsider d'Hollywood
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Description de l'ouvrage :
Considéré comme un «rebelle» et un outsider, ce n'est pas sans mal que Johnny Depp a réussi à se libérer du cliché du «beau et damné» pour s'imposer sur la scène internationale comme un acteur de talent. En dépit de la réputation de sex-symbol que les médias lui ont taillée, il a préféré se mesurer à des personnages complexes et tourmentés et travailler avec des réalisateurs sachant exprimer la souffrance, la solitude et la diversité. Loin d'être, comme beaucoup d'artistes, obsédé par son image, il n'hésite pas à se transformer physiquement. Le visage balafré du protagoniste d'Edward aux mains d'argent, la calvitie de Raoul Duke dans Las Vegas Parano, le Wonka plastifié de Charlie et la chocolaterie et le ricanement effrayant de Sweeney Todd sont un exemple des rôles «extrêmes» pour lesquels l'acteur a modifié sa physionomie afin de coller au rôle. Sous la direction de grands réalisateurs, de Jim Jarmusch à Terry Gilliam, en passant par Emir Kusturica, Michael Mann et, naturellement, Tim Burton (sept films tournés ensemble), Johnny Depp n'a jamais cessé, comme il l'a déclaré lui-même, de «se mettre à l'épreuve». Après une longue série de films dictés par des «coups de coeur», Depp a atteint le succès planétaire à 40 ans avec la saga milliardaire des Pirates des Caraïbes - amplement étudiée ici -, plaçant sous les feux des projecteurs un genre qui, après l'ère de Douglas Fairbanks, semblait destiné à l'oubli et à un flop certain au box-office. Son Jack Sparrow est en revanche entré dans le mythe, avec son air de flibustier chancelant, funambule sur le fil de l'aventure et du comique, incarnation parfaite du corsaire postmoderne. À cet artiste original, qui reste, malgré tout, un outsider, Eleonora Saracino consacre un approfondissement critique, richement illustré, retraçant l'une des carrières les plus éclectiques d'Hollywood. ELEONORA SARACINO, journaliste et critique de cinéma, est membre du SNCCI (Syndicat National des Critiques de Cinéma Italiens) depuis 1997. Elle est diplômée en Histoire et critique du cinéma, auteur d'une thèse sur le rapport entre le cinéma et la littérature. Elle a dirigé des programmes de radio et de télévision, est rédactrice en chef du magazine mensuel Vox Roma et collabore avec différents journaux, dont Cultframe et CineCriticaWeb. Elle enseigne la méthodologie de la critique de cinéma dans le cadre du Master de critique de cinéma à l'Académie nationale d'art dramatique Silvio D'Amico.
À propos de l'auteur :
Eleonora Saracino, journaliste et critique de cinéma, est membre du SNCCI (Syndicat National des Critiques de Cinéma Italiens) depuis 1997. Elle est diplômée en Histoire et critique du cinéma, auteur d'une thèse sur le rapport entre le cinéma et la littérature. Elle a dirigé des programmes de radio et de télévision, est rédactrice en chef du magazine mensuel Vox Roma et collabore avec différents journaux, dont Cultframe et CineCriticaWeb. Elle enseigne la méthodologie de la critique de cinéma dans le cadre du Master de critique de cinéma à l'Académie nationale d'art dramatique Silvio D'Amico.
Extrait :
JE VOULAIS ÊTRE UNE ROCKSTAR
J'ai commencé à fumer à 12 ans, perdu ma virginité à 13 ans et à 14 ans j'avais déjà essayé tous les types de drogues... Je ne dis pas que j'étais un mauvais garçon, j'étais juste curieux.» Voilà comment Johnny Depp se définissait en 1989, dans le magazine US, avant même de devenir la star qu'il est aujourd'hui, mais aux prises, déjà, avec la popularité qu'il remportait alors en Amérique avec la série télévisée 21 Jump Street. Lui-même, qui finit par haïr son rôle de policier infiltré dans la série de la Fox, était sans doute loin d'imaginer que la télévision, justement, allait marquer pour lui un tournant existentiel et artistique.
Ennemi des définitions et des comparaisons, Johnny Depp dut sans cesse, au cours de sa carrière, régler ses comptes avec les étiquettes que les journalistes et ses collègues utilisaient pour le décrire. Son nom fut souvent accompagné du terme «rebelle», et James Dean devint à juste titre dans la presse l'acteur de référence le plus «naturel» pour celui qui représentait alors la nouvelle icône de la transgression juvénile. Beauté insolite et sauvage, traits d'ascendance Cherokee, cheveux longs et tatouages, Johnny bad boy Depp était celui que le show-business de l'époque recherchait : le sex-symbol des adolescents et, en même temps, le visage fascinant de la parfaite jeunesse américaine. Une contradiction étudiée qui jouait sur les dichotomies. Si, d'un côté, la vie du jeune acteur était constellée d'excès, de l'autre, la télévision faisait du personnage de 21 Jump Street le parfait «bon garçon» que les jeunes filles désiraient et que les mères espéraient. Le succès fut immédiat et, dès la première saison, en 1987, Johnny Depp devint le personnage star de la série de la Fox.
Une popularité qui bouleversa presque le jeune acteur, pour qui cette période est restée «un étourdissement confus». Les milliers de lettres de fans, les couvertures des magazines pour adolescents, les scènes hystériques des adolescentes, en effet, n'étaient pas exactement ce dont Johnny rêvait. Le métier d'acteur ne l'avait pas encore totalement séduit et ses premiers cachets, il l'avouera par la suite, lui servaient seulement à financer le groupe où il jouait de sa guitare bien-aimée.
L'on ne peut en effet parler de Depp sans commencer par son premier grand amour : la musique. A travers ces parcours étranges et sinueux que seul le destin sait tracer, c'est justement en partant de la musique que Johnny parviendra au cinéma.
Son enfance, inquiète et difficile, fit de lui un homme qui tire inspiration et passion de ses contradictions, et qui les convoque pour ses choix d'artiste (un autre mot qu'il n'aime pas), traits saillants de sa personnalité d'acteur, considéré aujourd'hui comme l'un des plus talentueux, originaux et éclectiques de sa génération.
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Voir la filmographie complète de Johnny Depp sur le site IMDB ...
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