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Clouzot cinéaste

de José-Louis Bocquet et Marc Godin

Type
Biographies
Sujet
RéalisateurHenri-Georges Clouzot
Mots Clés
Henri-Georges Clouzot
Année d'édition
2002 (épuisé ou diffusion restreinte)
Editeur
Horizon Illimité
Collection
(hors collection)
Langue
français
Taille d'un livre de poche 11x18cmTaille relative de ce livreTaille d'un grand livre (29x22cm)
Taille du livre
Format
Relié • 143 pages • 35,00 €
29 x 29,5 cm
ISBN-10
ISBN-13
2-84787-005-9
978-2-84787-005-3
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Description de l'ouvrage :
L'Assassin habite au 21, Le Corbeau, Quai des Orfèvres, Le salaire de la Peur, Les Diaboliques, Le Mystère Picasso... En seulement douze longs métrages, Clouzot a écrit plusieurs chapitres essentiels de l'histoire du Cinéma. Un portrait de ce cinéaste visionnaire et tyrannique par ceux qui l'ont connu, aimé ou détesté. " Le cinéma est une invention permanente. Le jour de son invention définitive sera aussi le jour de sa mort. Ce qui fait qu'un art ne meurt pas, c'est qu'un être soudain découvre "une place vide" et qu'il trouve un moyen de la combler. " Henri-Georges Clouzot

Quatrième de couverture :
«Le cinéma est une invention permanente. Le jour de son invention définitive sera aussi le jour de sa mort. Ce qui fait qu'un art ne meurt pas, c'est qu'un être soudain découvre une "place vide" et qu'il trouve un moyen de la combler.» Henri-G. Clouzot.

Extrait :
Extrait de la préface de Francis Lacassin

LA RÉHABILITATION D'UN DIABOLIQUE

En 1963, quand Raymond Bellour et moi écrivions le premier livre inspiré par H.-G. Clouzot en vingt ans de carrière, l'entreprise relevait du défi. De la provocation même, tant la réputation de ce cinéaste paraissait frappée de désuétude. Notre livre, Le Procès Clouzot se présentait donc comme un dossier en réhabilitation d'un homme en but dès l'origine à un éternel procès, contre la maladie, contre l'incompréhension des producteurs, contre les préjugés bourgeois, contre un certain conformisme béat.
De 1944 à 1947, du Corbeau à Quai des Orfèvres, il avait été réduit au silence par interdiction d'exercer sa profession, au terme d'un procès en sorcellerie. Coupable d'avoir, comme bien d'autres, mis son talent au service d'une société de production à capitaux allemands, on l'accusait d'inciter les Français à la délation en montrant une petite ville ravagée par une épidémie de lettres anonymes... Comme si les anonymographes d'avant, pendant et après l'Occupation avaient besoin d'un tel exemple pour s'adonner à leur pathologie de prédilection.
Une fois l'actualité refroidie et les experts calmés, Clouzot pouvait ajouter au classique qu'était devenu Le Corbeau quelques autres chefs-d'œuvre Quai des Orfèvres, Le Salaire de la peur, Les Espions...
Après La Vérité, s'engage alors un second procès, dont il ne se relèvera pas complètement. Procès insidieux sans motif précis d'accusation sinon de ne plus correspondre à l'air du temps, sans défense, sans juges, sans condamnation précise, sinon celle d'être renvoyé une fois de plus dans les oubliettes de l'histoire cinématographique.
Baptisée la «Nouvelle Vague», une révolution thématique et esthétique a balayé tous les points de repère du cinéma français. Conçus par des jeunes, interprétés par des jeunes, ces films étaient réalisés en quelques semaines au lieu de quelques mois hors les studios, dans des décors appartenant à l'univers des jeunes : bistrots, chambres de bonne apportent un ton nouveau, un style de narration rapide. Ils ont l'inconvénient de renvoyer au magasin des accessoires défraîchis et des lampions éteints, tous les monstres sacrés de l'écran, tous les comédiens et réalisateurs de plus de trente-cinq ans, tous les problèmes de société, tous les sujets littéraires ou ambitieux, étrangers à la vie des jeunes.

Edition précédente

Henri-Georges Clouzot cinéaste

Voir la filmographie complète de Henri-Georges Clouzot sur le site IMDB ...

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