Hollywood, cinéma et idéologie
de Régis Dubois
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Description de l'ouvrage :
RÉGIS DUBOIS Hollywood, cinéma et idéologie De «Tarzan à Hollywood» aux «Peaux-Rouges, Noirs, Viets, Arabes, aliens et autres mutants», en passant par «Le D-Day mis en scène par Hollywood», ou les incontournables «Rocky et Rambo», une réalité se dessine : «En plus de promouvoir un certain mode de vie, les films made in Hollywood imposent aussi et surtout une manière de penser. Car l'idéologie américaine est définitivement inscrite dans les formes et dans les structures mêmes du cinéma hollywoodien.» À travers des exemples concrets, dans un style qui allie efficacité et humour, ce livre décline les complicités du vieux couple cinéma-idéologie, auquel Hollywood s'applique régulièrement à donner une nouvelle jeunesse. Age de 34 ans, Régis Dubois vit à Marseille, où il enseigne le cinéma. Il a publié de nombreux ouvrages, notamment : Dictionnaire du cinéma afro-américain (Séguier, 2001), Le Cinéma des Noirs américains (Le Cerf, 2005) et Une histoire politique du cinéma, paru en 2007 aux éditions Sulliver, et particulièrement bien accueilli par la critique.
À propos de l'auteur :
Agé de 34 ans, Régis Dubois vit à Marseille, où il enseigne le cinéma. Il a publié de nombreux ouvrages, notamment: Dictionnaire du cinéma afro-américain (Séguier, 2001), Le Cinéma des Noirs américains (Le Cerf, 2005) et Une histoire politique du cinéma, paru en 2007 aux éditions Sulliver ; et particulièrement bien accueilli par la critique.
Extrait :
Cinéma et idéologie
Pour une critique marxiste des films
Au tournant des années 1970, dans le sillage de Mai 68, des «États généraux du cinéma français» et du succès public de Z (C. Costa-Gavras, 1969), toute une partie de la critique de gauche française, s'inspirant des écrits de Karl Marx, de Dziga Vertov et de Bertolt Brecht notamment, va pour la première fois s'intéresser de près aux liens qui unissent cinéma et idéologie. Les articles fondateurs de Marcelin Pleynet et Jean-Louis Baudry dans Cinéthique, ceux de Jean-Louis Comolli et Jean Narboni dans les Cahiers du Cinéma et, entre autres, ceux de Jean-Patrick Lebel dans La Nouvelle Critique, sans oublier les essais cinématographiques d'auteurs tels Jean-Luc Godard, vont poser les bases d'une approche inédite du cinéma. Dans les années qui suivront, nombre d'ouvrages s'en feront l'écho et développeront tout un courant de pensée cohérent autour de cette question des relations entre cinéma, idéologie et politique. Par la suite, ce courant de pensée mâtiné de freudisme traversera définitivement la Manche et l'Atlantique pour inspirer les cultural et gender studies.
Théories de la critique marxiste française des années 1970
Le principe à l'origine de toutes ces études relève d'un même postulat : tout film est vecteur d'idéologie. De façon implicite ou explicite, inconsciente ou délibérée de la part des cinéastes, chaque film induit une vision subjective et particulière du monde et demeure de ce fait en toute circonstance porteur d'un message idéologique : selon Christian Metz, «le film, du seul fait qu'il doit toujours choisir ce qu'il doit montrer et ce qu'il ne montre pas, transforme le monde en discours», ou selon l'heureuse expression de Michel Mardore, «par essence l'image cinématographique, représentation de la vie, est aussi engagée que la vie elle-même, c'est-à-dire totalement».
Partant, nous disent ces critiques, du fait de sa dépendance envers les puissances d'argent (faire un film coûte cher), le cinéma serait pour ainsi dire toujours au service des classes dominantes (comprenons la bourgeoisie). Ce qui fait dire à certains qu'il est irrémédiablement «entaché idéologiquement». Cette dépendance, nous enseigne Alain Malassinet, peut s'exercer de façon indirecte : un producteur choisit de produire tel film au détriment de tel autre. Ou de façon directe : le producteur fait modifier le scénario d'un film, sous prétexte d'impératifs commerciaux, impose des coupes ou intervient sur le lieu de tournage. Autre facteur et non des moindres de cette dépendance à l'égard du pouvoir : la censure pure et simple (la précédente est plus sournoise) : un film dérange le pouvoir politique en place, il est interdit ou «amputé» des passages incriminés. Les exemples sont légion dans l'histoire du cinéma, aussi bien à l'Ouest qu'à l'Est. Mentionnons chez nous les cas de La Vie est à nous (J. Renoir, 1936), du Petit Soldat (J.-L. Godard, 1960) ou de Baise-moi (V. Despentes, 2000), tous trois censurés à des degrés divers et à des époques très différentes.
Voir le site internet de l'éditeur Sulliver
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