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On ne m'a pas dit d'aimer le cinéma

de Jacques Fieschi

Type
Ecrits
Sujet
Les FilmsCritiques de films
Mots Clés
critique, écriture, Greta Garbo, cinéphilie
Année d'édition
2010
Editeur
Yellow Now
Collection
Côté cinéma
Langue
français
Taille d'un livre de poche 11x18cmTaille relative de ce livreTaille d'un grand livre (29x22cm)
Taille du livre
Format
Broché • 151 pages • 14,20 €
12 x 17 cm
ISBN
978-2-87340-254-9
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Description de l'ouvrage :
Dans cet ouvrage, Jacques Fieschi réunit des textes publiés dans Cinématographe, entre 1975 et 1983. Il jette un éclairage nouveau sur des figures mythiques (Garbo, Gabin...), rapproche subtilement Guitry de Renoir, est attentif au renouvellement moderne des années 60 (Melville, Rohmer...), manifeste son goût d'un certain baroquisme lyrique (Ophuls, Visconti...), dégage la meilleure part de Clouzot, et souligne l'apparition d'un genre, dans les années 80 : l'autoportrait cinématographique. On ne m'a pas dit d'aimer le cinéma dessine précisément un autoportrait, celui d'un écrivain de cinéma, à travers une langue souple et rapide.

À propos de l'auteur :
Jacques Fieschi, d'abord critique de cinéma, a dirigé la revue Cinématographe, dans les années 70. Il est aujourd'hui un des scénaristes féconds du cinéma d'auteur français. Claude Sautet, Maurice Pialat, Olivier Assayas, Nicole Garcia, Benoît Jacquot et Anne Fontaine ont bénéficié, entre autres, de son éloquence et de l'efficacité narrative de ses dialogues, de la fluidité de ses adaptations et de ses récits inédits. En 2006, il a réalisé son premier film, la Californie. II est aussi l'auteur de deux romans : l'Homme à la mer (Lattès, 1990) et l'Eternel Garçon (Grasset, 1995).

Extrait :
Extrait de l'avant-propos

On ne m'a pas dit d'aimer le cinéma. C'était un divertissement parmi d'autres dans une société qui vivait tard, Oran en Algérie, à la fin de la guerre d'indépendance, la seule ville du pays où longtemps on pouvait sortir sans risquer un attentat, où l'on flânait à l'heure espagnole avec des enfants encore éveillés à minuit, attablés à une terrasse après la dernière séance.
Je voyais tout en vrac : les films américains en technicolor, les péplums italiens en pleine floraison, la Qualité française finissante, en noir et blanc, chamarrée de mots d'auteurs, et la Nouvelle Vague qui la poussait dehors, Lola, les 400 coups, même l'Année dernière à Marienbad. Le jeudi, j'allais seul à l'Idéal pour la séance de deux heures, avant de courir à celle de quatre heures au Régent. Je notais dans un cahier les titres des films, assortis de quelques commentaires. Seule me barrait la route l'interdiction aux moins de seize ans. Un garçon plus âgé m'avait décrit d'un ton supérieur les scènes de lit de Brigitte Bardot dans la Vérité.
J'aimais tout, non pas également, j'avais des préférences mais il me semble que je sentais précocement ce qu'il y a de divers et d'impur dans le cinéma, d'ambitieux et de publicitaire. N'aimer qu'un seul cinéma m'a toujours paru un manque de curiosité.
Cette saisie - ce viol - de ma personne par le cinéma se poursuivait dans la nuit, le sommeil, le rêve et le rêve éveillé. Ma perception du monde réel passait aussi par elle, comme si je cherchais un cadre, un cinémascope pour contenir la lumière africaine, le ciel bleu et froid de janvier, la ville, l'école, les amitiés enfantines, la guerre.

Voir le site internet de l'éditeur Yellow Now

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