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Le Rebelle de King Vidor

Les arêtes vives

de Luc Moullet

Type
Etudes
Sujet
Un FilmLe Rebelle
Mots Clés
King Vidor, analyse, Gary Cooper
Année d'édition
2009
Editeur
Yellow Now
Collection
Côté films
n*13
Langue
français
Taille relative de ce livreTaille d'un livre de poche 11x18cmTaille d'un grand livre (29x22cm)
Taille du livre
Format
Broché • 110 pages • 12,70 €
12 x 16 cm
ISBN
978-2-87340-239-6
Appréciation
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Description de l'ouvrage :
Le Rebelle (1948) de King Vidor est pour beaucoup de cinéastes le film de chevet. L'architecte qui dynamite des HLM conçues par lui, parce que les commanditaires ont défiguré son projet, évoque évidemment le cas de tous ces cinéastes qui n'ont pu bénéficier du fameux final eut. Le dynamitage du Rebelle a profité d'un nouveau regain d'actualité avec les implosions récentes de HLM en banlieues. Ou : Gary Cooper à La Courneuve... C'est un film malin, savant, glacé, hyperpro, mais aussi un film abrupt, brutal, cinglant, condensé, convulsif, déchiqueté, déjanté, délirant, décrépant, érotique, étourdissant, fascinant, frénétique, grossier, haché, hystérique, mal poli, romantique, surréel, torride, trépidant. Un objet barbare, un météorite. S'il ne fallait conserver de toute la production hollywoodienne qu'un seul film, ce serait celui-ci. Je l'ai vu une bonne douzaine de fois, et j'ai peur de le regarder à nouveau, tant il m'émeut. En évoquant le comment, je dirai pourquoi le Rebelle demeure l'une des plus sublimes créations du génie humain. L.M. Luc Moullet, né en 1937, a été critique de cinéma, notamment aux Cahiers du cinéma (depuis 1956). Il a écrit sur le travail des grands comédiens un livre marquant, la Politique des acteurs (1993). Il est aussi producteur, scénariste, acteur... et réalisateur, de 1960 à 2008, de trente-huit films, de tous métrages, dont Genèse d'un repas (1978), film culte sur la mondialisation, et la Comédie du travail (1987, Prix Jean Vigo). C'est à lui que l'on doit la phrase célèbre : «La morale est affaire de travellings.» Côté films : une collection de livres constituant une anthologie du cinéma film par film. Dirigée par Fabrice Revault et Marcos Uzal, cette collection propose des monographies sur des œuvres filmées : cinéma classique ou moderne, expérimental ou documentaire, reconnu ou méconnu, mais aussi vidéo et film d'artiste. Chaque titre offre un essai original signé par une plume de qualité, enrichi d'un large choix d'illustrations conçu par l'auteur : un éclairage personnel, tant dans le texte qu'à travers l'iconographie.

À propos de l'auteur :
Luc Moullet, né en 1937, a été critique de cinéma, notamment aux Cahiers du cinéma (depuis 1956). II a écrit sur le travail des grands comédiens un livre marquant, la Politique des acteurs (1993). Il est aussi producteur, scénariste, acteur... et réalisateur, de 1960 à 2008, de trente-huit films, de tous métrages, dont Genèse d'un repas (1978), film culte sur la mondialisation, et la Comédie du travail (1987, Prix Jean Vigo). C'est à lui que l'on doit la phrase célèbre : " La morale est affaire de travellings. "

Extrait :
Du roman au film

La trame

Première partie. Les années difficiles (25 minutes).
New York, dans les années trente. À ses débuts, Howard Roark (Gary Cooper), architecte iconoclaste, a du mal à percer dans un milieu très soumis au conformisme, d'autant qu'il refuse systématiquement tous les compromis et les enjolivements tra­ditionnels que lui proposent ses commanditaires. Il est dans la dèche la plus noire. Il se résout à devenir ouvrier.

Deuxième partie. La carrière (12 minutes).
Roark travaille comme manœuvre dans une carrière dépendant de Guy Francon, dont la fille Dominique (Patricia Neal), très attirée par Roark, le provoque. Violent et court rapport érotique entre les deux.

Troisième partie. L'immeuble Enright (19 minutes).
On propose enfin à Roark un projet d'importance, l'immeuble Enright. Mais l'originalité de ce building lui vaut l'hostilité de la presse, tout particulièrement du journal à scandales The Banner, dirigé par Gail Wynand (Raymond Massey), qui ne sait pas quoi se mettre sous la dent et qui est très influencé par son critique d'architecture Ellsworth Toohey (Robert Douglas), très vieux jeu. Roark survit en bâtissant des maisons individuelles et des stations-service.

Quatrième partie. La maison Wynand (12 minutes).
Wynand finit par demander à Roark de bâtir une maison à la campagne pour lui et sa femme qui n'est autre que Dominique, sans doute pour plaire à celle-ci, car il sait qu'elle admire le travail de Roark, qu'il soutient désormais.

Cinquième partie. Le building Cortlandt (46 minutes).
Peter Keating (Kent Smith), un ami de Roark, architecte du type tâcheron, demande à Roark d'être son nègre et de dessiner un projet d'HLM d'une grande envergure, le building Cortlandt. Keating n'a pas assez d'imagination pour le concevoir, et Roark figure sur la liste noire des commanditaires. Roark accepte le marché, sans être payé, à condition que le projet, signé par Keating, soit exécuté sans aucune modification. Mais les commanditaires imposent à Keating des changements importants qui vont choquer Roark. Celui-ci, aidé de Dominique, dynamite Cortlandt qui vient d'être fini. Il est arrêté. Le journal de Wynand soutient la cause de Roark mais est désavoué par le reste de la presse, par Toohey le critique que Wynand met à la porte, et par l'immense majorité : plus personne n'achète The Banner. Wynand fait donc marche arrière, et entame une croisade contre Roark, juste avant que Roark gagne son procès au nom du droit moral de l'archi­tecte. Un entrepreneur concurrent rachète l'emplacement et les ruines de Cortlandt, et permet à Roark de rebâtir Cortlandt à sa façon. Wynand, qui a définitivement perdu la face, se tue juste après avoir commandé à Roark la construction du gigantesque building Wynand, au sommet duquel Dominique va rejoindre son nouvel époux, Howard Roark.

Voir le site internet de l'éditeur Yellow Now

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