RetourUn Evangile pour guérir
- Type
- Ecrits
- Sujet
- Divers
- Alejandro Jodorowsky, religion
- Année d'édition
- 2011
- Editeur
- Éditions du Relié
- Collection
- Le Relié Poche
- Langue
- français
Taille du livre
- Format
- Poche • 266 pages • 11,16 €
11 x 17 cm - ISBN
- 978-2-35490-057-1
- Appréciation
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Description de l'ouvrage :
Voici une interprétation inattendue des Évangiles. En les mettant en miroir avec les cartes du Tarot, Jodorowsky se livre à un décryptage minutieux du Nouveau Testament, ainsi qu'à une analyse subtile de ses symboles et de ses archétypes, qu'ils soient spirituels, psychologiques ou bien moraux. Dans cet ouvrage qui se situe aux antipodes de la pensée conformiste, l'auteur s'est imposé d'être fidèle aux Écritures : sans mettre en doute leurs affirmations, il exalte le texte en rehaussant ses sens cachés. Le lecteur y trouvera en outre tous les grands principes de la psychogénéalogie dont Jodorowsky est l'un des pionniers.
À propos de l'auteur :
Écrivain, cinéaste, scénariste de bandes dessinées cultes, fondateur du Théâtre Panique avec Arrabal, Alejandro Jodorowsky a publié au Relié L'Échelle des anges et Le Dieu intérieur.
Extrait :
Extrait de l'introduction :
Au début, quand j'ai commencé à lire les tarots lors de consultations privées, je me concentrais sur les problèmes des consultants en considérant certaines maladies comme des entités autonomes. Peu à peu, je me suis aperçu que ces problèmes trouvaient leur source dans l'accouchement. La manière dont les personnes avaient été mises au monde influençait leur destin de façon déterminante. J'ai compris plus tard qu'il ne suffisait pas d'étudier l'accouchement et qu'il convenait aussi de savoir comment s'était déroulé le séjour dans la matrice. La gestation pouvait ne pas être le paradis dont on parle, mais déjà l'enfer. La sensation d'avoir une place dans le monde est étroitement liée à celle que l'on occupe au cours des neufs mois de grossesse.
Pour comprendre cette période de la conception, il m'a semblé nécessaire de connaître ce qu'avait été la vie de la mère et la manière dont elle avait perçu le père de son enfant. Cela supposait une étude de l'atmosphère dans laquelle cette femme avait vécu, donc de ses parents et de ses grands-parents, ainsi que l'étude des parents et grands-parents de l'homme avec lequel elle avait conçu l'enfant C'est ce que j'ai appelé la psychogénéalogie. J'ai avant tout mis l'accent sur l'aspect psychologique de l'arbre généalogique, car il m'a paru évident que celui-ci était à la base de toutes les névroses, obsessions, cancers, tuberculoses, manies, etc. Chaque personne hérite d'une forte empreinte psychologique, qui agit à la manière d'un piège tant qu'elle n'en a pas conscience.
J'ai vu, par exemple, un arbre généalogique dans lequel, sur trois ou quatre générations, l'homme n'existait pas. Chaque fois que le fils aîné atteignait l'âge de huit ans, le père mourait et l'enfant devenait l'«époux» de sa mère. Dans cette famille, les enfants étaient considérés comme des obstacles. Ce genre de situation dessine d'étranges conformations dans l'esprit de celui qui en fait l'expérience.
Par la suite, je me suis rendu compte que les aspects culturels, économiques et politiques de l'arbre généalogique tenaient une place importante. Connaître le niveau culturel de la famille au fil des générations, savoir si une profession s'est transmise de père en fils, observer comment les guerres se situent dans l'histoire familiale, étudier l'incidence des nationalités, des racines raciales, religieuses, etc., étaient aussi des données intéressantes et indispensables pour comprendre l'influence de cet arbre sur un être.
J'ai connu une personne dont le père était musulman et la mère juive. L'un et l'autre avaient rejeté leurs origines, si bien que leur enfant n'avait ni culture, ni nationalité, ni racines. Je ne crois pas qu'il soit indispensable de s'attacher à une nationalité ou à des racines déterminées. Je suis pour la liberté de ce personnage du Tarot qui peut précisément la symboliser : Le Mat. Cependant, pour parvenir à cette liberté, il faut avoir connu et honoré ses racines. Si on ne sait d'où l'on vient, on ignore où l'on va. Rompre avec son passé ne signifie pas ignorer ses origines, et connaître ses origines ne signifie pas qu'on y soit attaché.
C'est ainsi que l'aspect sociologique de l'arbre généalogique a pris de l'importance. On ne pouvait étudier une famille sans analyser la société dans laquelle elle était plongée. Je me suis ensuite aperçu qu'au-delà des aspects psychologiques et sociologiques existait un aspect spirituel. Derrière toute maladie, toute dépression et tout problème en général se trouve un mythe, un mythe oublié qui est à la base de tout : de la religion, il va sans dire, mais aussi de la société.
Voir le site internet de l'éditeur Éditions du Relié
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