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100 films du roman à l'écran

Collectif

Type
Etudes
Sujet
TechniqueAdaptation
Mots Clés
roman adapté, scénario, adaptation
Année d'édition
2011
Editeur
Nouveau Monde
Collection
(hors collection)
Langue
français
Taille d'un livre de poche 11x18cmTaille relative de ce livreTaille d'un grand livre (29x22cm)
Taille du livre
Format
Broché • 350 pages • 30,40 €
18 x 23 cm
ISBN
978-2-84736-498-9
Appréciation
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Description de l'ouvrage :
Peut-on faire d'un grand roman un grand film ? Depuis ses débuts, le cinéma se nourrit de littérature, mais l'alchimie qui permet de transposer l'œuvre romanesque sur grand écran semble réservée aux plus grands cinéastes : Kubrick, Visconti, Renoir, Bresson et quelques autres ont su créer des chefs-d'œuvre à partir d'autres chefs-d'œuvre, quand d'autres en livraient de pâles copies. Le cinéma est souvent plus «heureux» quand il s'inspire de la littérature de genre, fertile en intrigues qui intimident moins les cinéastes et peuvent nourrir des univers très divers, comme l'illustre la fortune cinématographique d'un Simenon. Pour la première fois, cet ouvrage étudie in vivo l'art et la technique de l'adaptation à travers 100 cas concrets, qui soulèvent autant d'interrogations différentes. On y découvre qu'il n'existe pas de méthode miracle pour adapter un roman, mais qu'adapter revient toujours à faire des choix, et qu'il existe mille façons de trahir, dont certaines s'avèrent plus fidèles à l'esprit de l'auteur que la pure servilité. Cette plongée passionnante dans l'univers de l'adaptation mêle films français et étrangers de toutes époques, grands romans incontournables ou réputés inadaptables et œuvres oubliées, littérature classique et roman policier, science-fiction ou nouveau roman. En ouverture, Henri Mitterand offre une brillante introduction aux problèmes théoriques et pratiques de l'adaptation à partir de quelques œuvres emblématiques. Une «boîte à outils» pour tous - enseignants, cinéphiles et scénaristes -, qui permet d'aborder l'adaptation littéraire à travers des exemples concrets, avec des pistes de questionnement.

Extrait :
2001 : l'odyssée de l'espace

États-Unis, 1968 (2007 : A Space Odyssey)

Arthur C. Clarke : The Sentinel [nouvelle], 1951.
Première édition dans le recueil The Nine Billion Names of God, trad. 1980.
Arthur C. Clarke : 2001 l'odyssée de l'espace, 1968, trad. 1968.

SYNOPSIS

Dans la préhistoire, un groupe de pré-humains survit difficilement. Un jour, un objet mystérieux apparaît. Par la suite, la tribu fait un bond dans son évolution, et découvre l'outil et l'arme. En 2001, un objet d'origine inconnue est découvert sur la Lune. Il émet un signal vers les étoiles. Quelques mois plus tard, une mission spatiale est envoyée vers les confins du système solaire. L'équipage, hormis deux astronautes, est en état d'hibernation. Le vaisseau transporte aussi un ordinateur surpuissant, HAL 9000. Ce dernier, doté d'une forme de conscience, se révolte et élimine l'équipage, sauf un seul homme, Dave Bowman. Ce dernier parvient à «tuer» l'ordinateur. Arrivé aux confins du système solaire, Bowman découvre dans l'espace un objet gigantesque, de même forme que celui trouvé sur la Lune. L'espace s'ouvre et Bowman est projeté dans une autre dimension...

Stanley Kubrick est déjà l'auteur de films aussi remarquables que Les Sentiers de la gloire (1958). Lolita (1962) et surtout Dr Folamour (1963) quand il entreprend de réaliser un film de science-fiction «adulte» et ambitieux. Comme à son habitude, il se met alors à chercher une source littéraire. Le choix de Kubrick se porte sur une nouvelle d'Arthur C. Clarke datant de 1951, intitulée La Sentinelle, publiée à l'origine dans le recueil The Nine Billion Names of God. Clarke est déjà un très grand nom de la littérature de science-fiction, mais aussi un auteur réputé d'ouvrages de vulgarisation scientifique.
La Sentinelle est un texte relativement court écrit, à la première personne du singulier, par un astronaute. Celui-ci relate une expédition sur la Lune pendant laquelle il découvre un étrange objet au sommet d'une montagne : «Une structure étincelante, ayant en gros la forme d'une pyramide, et sertie dans la roche comme un gigantesque diamant aux nombreuses facettes.» Après l'avoir étudié, on en arrive à la conclusion que cet objet fut placé là depuis des centaines de milliers d'années, voire des millions, par une civilisation extraterrestre. Objectif : celui d'une sentinelle. Lorsque les humains auraient été suffisamment évolués pour le découvrir, ils déclencheraient ainsi un signal à destination de ces êtres lointains. La nouvelle se termine sur une fin ouverte : «Je ne pense d'ailleurs pas que nous ayons longtemps à attendre.»
A partir de ce postulat, trop court et trop succinct pour un long métrage, Kubrick entame l'écriture de son scénario. Il prend également deux décisions, l'une rare, l'autre quasiment unique. La première est d'associer Clarke à l'écriture du film. L'autre est de lui faire une proposition originale : celle d'écrire un roman simultanément à l'écriture du film, afin d'avoir la plus grande liberté imaginative possible.

(...)

Voir le site internet de l'éditeur Nouveau Monde

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