Les Films français des années 1920
Inventaire II
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Description de l'ouvrage :
Les Films français des Années 1920 (Inventaire) constitue le premier inventaire exhaustif « papier » de la production cinématographique hexagonale 1919-1929, depuis la parution des travaux – jamais réédités – de Raymond Chirat et Roger Icart publiés par la Cinémathèque de Toulouse en 1984, que nous nous sommes efforcés de compléter, de nettoyer de nombreuses erreurs, et, surtout, de réactualiser.
Ce recensement en règle des œuvres de cinéma produites en France au cours des (riches) Années 1920 a pu être établi à partir de visionnages sur copies et d’un recours au matériel publicitaire d’époque ayant survécu, comme par un dépouillement systématique des presses corporative et quotidienne sur la décennie concernée. De facto, chaque notule comporte les génériques techniques et artistiques – revisités pour la grande majorité d’entre eux – et le résumé détaillé des films concernés, ainsi certain nombre d’« à-côtés » visant à replacer ces œuvres dans leur contexte économique, historique, politique (parfois), social et culturel. L’ensemble s’accompagne d’un vaste « panorama critique » permettant de revisiter chacun des titres présentés au prisme des regards croisés, d’ailleurs généralement divergents, des chroniqueurs – souvent talentueux, parfois paresseux, dans certains cas partisans – les plus importants ou les plus influents parmi ceux que comporte cette décennie, qui coïncide, comme le firent judicieusement remarquer en leur temps René Jeanne et Charles Ford, avec l’apogée du cinéma muet en France.
Trois films se détachent largement du corpus du présent ouvrage : Le Chemin d’Ernoa, tourné par Louis Delluc en 1920 sous le titre rapidement abandonné de L’Américain, ouvre magistralement une série de quatre longs-métrages – peut-être plus, mais les autres sont considérés comme perdus à jamais – qui se poursuivra avec trois autres réalisations exemplaires : Fièvre , ex-La Boue (1921), La Femme de nulle part (1921-1922) et L’Inondation (1923). Même absolue réussite formelle en ce qui concerne les deux maîtres-films de Jean Epstein que sont le poignant Cœur fidèle (1923), à la fois encensé et controversé au moment de sa première sortie, et l’hallucinée, hypnotique et à proprement indescriptible – à l’acception la plus noble du terme – Chute de la maison Usher (1928). Le Chemin d’Ernoa, Cœur fidèle, La Chute de la maison Usher : trois films, trois OCNI (« objets cinégraphique non identifiés), trois modèles d’écriture filmique pure, trois magistrales leçons de Cinématographe.
Un cran au-dessous, d’autres œuvres, presque aussi essentielles, semblent n’avoir rien perdu, en dépit des décennies accumulées et quels que puissent être les défauts apparents présentés par certaines d’entre elles, de leur charme ou de leur puissance d’origine. Nous n’avons eu accès, sur copie, qu’à 25 % des œuvres composant le corpus du présent ouvrage, mais ces 25 % nous ont permis d’esquisser les contours d’une « carte du Tendre », qui partirait du Cyrano de Bergerac franco-transalpin d’Augusto Genina (1921-1922) pour aboutir au Cagliostro germano-français de Richard Oswald (1928-1929), ne subsistant (regrets éternels) qu’à l’état de version mutilée, et dont les étapes successives auraient nom : La Cigarette (Germaine Dulac, 1919), Crainquebille (Jacques Feyder, 1922), La Cité foudroyée (Luitz Morat, 1923-1924), Catherine (Une vie sans joie) (Albert Dieudonné & Jean Renoir, 1924), Célimène, la poupée de Montmartre (Michael Kertész/Michael Curtiz, 1925), Carmen (Jacques Feyder & Françoise Rosay, 1925-1926), Casanova (Alexandre Volkoff & Noë Bloch, 1926-1927), La Comtesse Marie (Benito Perojo, 1927), La Coquille et le Clergyman (Germaine Dulac, 1927), Le Capitaine Fracasse (Alberto Cavalcanti & Henry Wulschleger, 1928)… Le gros avantage, avec les « cartes du Tendre », c’est que leurs frontières sont toujours un peu aléatoires et imprécises : en ces années de grandes crispations et de percée galopante des partis d’extrême-droite un peu partout en Europe en général et en France en particulier, il est toujours bon de rappeler que le meilleur du cinéma français, ce même cinéma que la majorité des critiques français des années 1920 opposait systématiquement (bien trop) à ceux produits par les « envahisseurs » américains, allemands, italiens ou suédois, fut souvent – quoi qu’en aient eu lesdits critiques – le fruit de coproductions avec l’étranger. Carmen et La Comtesse Marie ont été en très grande partie réalisés en Espagne, Cyrano de Bergerac intégralement réalisé à Rome et dans sa périphérie, Célimène, la poupée de Montmartre est une coproduction franco-germano-autrichienne mise en chantier à Paris par un cinéaste allemand qui accomplira ensuite à Hollywood l’immense carrière que l’on sait, Cagliostro, une production majoritairement allemande, et Casanova, produit sous pavillon franco-allemand par des exilés venus de Russie, rassemble une distribution cosmopolite de prestige, mêlant de façon efficace et harmonieuse artistes russes (Ivan Mosjoukine, Nina Kochitz), français (Suzanne Bianchetti, Olga Day, Albert Decœur, Paul Guidé), italiens (Rina De Liguoro, Carlo Tedeschi), et allemands (Jenny Jugo, Diana Karenne, Rudolf Klein-Rogge).
Forts désormais de deux années de recherches approfondies, les quatre cinquièmes des « occurrences » – soit 1.000 sur un total de 1.200 – de notre inventaire 1919-1929 sont d’ores et déjà prêts à être publiés de façon trimestrielle. Les volumes III, IV, V et VII sont tous les quatre entièrement finalisés – et si les ogives nucléaires de Vladimir Poutine, les glaciers de l’Arctique ou une pandémie pire que celle que nous avons traversée vaille que vaille depuis deux ans ne nous tombent pas d’ici-là sur la tête, le dernier tome de cette collection initiée à l’automne dernier, sera publié à l’horizon de l’automne 2023, que viendra compléter, en guise de conclusion, un index général récapitulatif. C’est là tout le mal que nous nous souhaitons !
L’@ide-Mémoire Cinéma (Armel De Lorme, Stéphane Margaillan, Julien Drillès).
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