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Ne pas mourir / Dossier Bela Tarr

Sous la direction de Michaël Dacheux, Fabienne Duzsynski et Emeric de Lastens

Type
Etudes
Sujet
Théorie
Mots Clés
esthétique, mort, Béla Tarr
Année d'édition
2011
Editeur
Nouvelles Éditions Lignes
Collection
Vertigo
n°41
Langue
français
Taille d'un livre de poche 11x18cmTaille relative de ce livreTaille d'un grand livre (29x22cm)
Taille du livre
Format
Broché • 128 pages • 17 €
21 x 28,5 cm
ISBN
978-2-35526-084-1
Appréciation
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Description de l'ouvrage :
Ne pas mourir, ou, autrement dit : ne pas céder à la menace, toujours présente, d'extinction de soi. Lié à l'enregistrement du temps et à la restitution de son empreinte, le cinéma n'est-t-il pas voué à se saisir de cette exigence ? Si la question concerne chacun en tant qu'elle est le point de butée de toute existence, elle se pose aussi en termes éminemment politiques : quelle action, quelle stratégie, quel ressaisissement adopter, pour sortir du sentiment d'impuissance, du désarroi, de la peur, pour qu'encore puissent s'ouvrir des brèches dans la réalité ? La formule ne concerne pas uniquement les personnages pris dans des situations de survie (tels les amants des films de Jean Cocteau), elle est aussi celle adressée aux vivants : ne pas mourir est alors à envisager comme l'expression d'une lutte, d'une levée, d'une résistance. Une résistance qui se manifeste autant dans la vitalité romanesque du cinéma de François Truffaut que dans les malices de Charlot ; autant dans la lutte acharnée de Frankenstein pour ramener les morts à la vie qu'à travers les déambulations enjouées et inquiètes de Nanni Moretti dans Journal intime. Ce n'est pas tant qu'il ne faut pas mourir, c'est qu'il faut ne pas mourir. Le cinéma de Béla Tarr constitue un autre exemple de cette résistance. L'art avec lequel il renouvelle le "temps scellé" tarkovskien, dont on croyait l'alchimie perdue, vaut comme un défi lancé à la domination croissante de "l'éternel présent". L'iconographie mélancolique et l'autarcie formelle de son cinéma s'imposent comme une résistance intempestive au temps qui passe, elles viennent hanter notre époque, révéler son inconsistance et sa désagrégation. La rétrospective intégrale que le Centre Pompidou consacre au cinéaste hongrois du 3 décembre au 2 janvier 2011, dans le cadre du Festival d'Automne à Paris, est l'occasion pour Vertigo de lui porter l'attention qu'il mérite.

Contributeurs : Michaël Dacheux, Marcos Uzal, Emeric de Lastens, Philippe Fauvel, Jean-Michel Durafour, Jun Fujita, Fabienne Duszynski, Jean Breschand, Gaël Lépingle, Émile Breton, Evgenia Giannouri, Zeynep Jouvenaux, Loig Le Bihan, Damien Marguet, Sylvie Rollet, Jean-Marie Samocki, Nachiketas Wignesan, Lucie Wright.

Voir le site internet de l'éditeur Nouvelles Éditions Lignes

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